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Monday 2 June 2014
Les Oreades- William Bourgereau
Les Oréades
Les Oréades sont des nymphes
des montagnes et des grottes (la plus connue est Echo), réputées sortir
en troupes alertes et joyeuses pour lancer le cerf, poursuivre le
sanglier et percer de leurs flèches les oiseaux de proie. Au signal de
Diane, elles accourent prendre part à ses exercices et lui former un
brillant cortège. Le catalogue du Salon de 1902 donne, après le titre,
ce long commentaire : "Les ténèbres se dissipent ; radieuse l'aurore
paraît et colore d'une teinte rose la cime des monts. Alors s'envole
vers le ciel une longue théorie ; c'est la troupe joyeuse des Nymphes
qui, pendant la nuit, prenaient leurs ébats à l'ombre des grands bois,
au bord du fleuve aux eaux tranquilles ; elles quittent la terre, et,
sous les yeux des faunes étonnés, regagnent leur patrie et les régions
éthérées où habitent les dieux".
Avec ce tableau, Bouguereau se montre chevillé à son idéal d'une peinture académique. Comme dans un autre tableau du musée d'Orsay, L'Assaut, la mythologie est ici un prétexte pour faire montre de son époustouflant talent de dessinateur, capable de saisir toutes les attitudes du corps humain. La mythologie permet également de se commettre dans le registre érotique (le regard concupiscent des Satyres est, à cet égard, sans ambigüité), sans toutefois verser dans la grivoiserie.
Avec cette envolée de corps féminins, Bouguereau ose un tableau d'une imagination débridée, sans négliger une note poétique, sensible dans l'extraordinaire paysage crépusculaire du second plan, digne de Corot, et mâtiné d'accents symbolistes. I
Avec ce tableau, Bouguereau se montre chevillé à son idéal d'une peinture académique. Comme dans un autre tableau du musée d'Orsay, L'Assaut, la mythologie est ici un prétexte pour faire montre de son époustouflant talent de dessinateur, capable de saisir toutes les attitudes du corps humain. La mythologie permet également de se commettre dans le registre érotique (le regard concupiscent des Satyres est, à cet égard, sans ambigüité), sans toutefois verser dans la grivoiserie.
Avec cette envolée de corps féminins, Bouguereau ose un tableau d'une imagination débridée, sans négliger une note poétique, sensible dans l'extraordinaire paysage crépusculaire du second plan, digne de Corot, et mâtiné d'accents symbolistes. I
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